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La grande invasion : Produits chimiques, Pesticides, DDT

A notre insu, des milliers de substances chimiques partagent notre vie quotidienne.
Des scientifiques s'inquiètent aujourd'hui de leur impact sur la santé humaine : leurs témoignages sont au coeur de ce film à la forme originale qui utilise des images d'animation et des publicités détournées pour traiter, avec clarté et humour, une question, qui touche à l'organisation de nos sociétés.
Une enquête proposée dans la case «L'Empire des sciences».

«Personne n'aurait pu imaginer que nous aurions plus de deux cents produits chimiques dans le sang, s'étonne Jerrold Heindel de l'Institut national des sciences de la santé environnementale américain (NIEHS).
Ce n'est pas parce qu'ils sont là qu'ils sont forcément toxiques, mais aucun d'entre eux n'est censé être là.»
Avant la Seconde Guerre mondiale, la production était d'un million de tonnes de produits chimiques; en 2005, elle est de cinq cents millions.
Adapté du livre de Stéphane Horel, La Grande Invasion, enquête sur les produits qui intoxiquent notre vie quotidienne, ce film utilise les témoignages d'experts nord-américains et européens.
Mais sa particularité repose sur l'utilisation de publicités et la fabrication de dessins animés destinés à éclairer le processus de contamination du corps par des substances aux noms barbares : dichloro-diphényl-trichloréthane (DDT), bisphénol A, atrazine, phtalates, paraben, diphényle éther polybromé (PBDE), acide de perfluorooctane, résines époxy, polycarbonates. Présents tout autour de nous, dans nos produits de consommation quotidienne, dans nos voitures, nos bureaux, notre alimentation, les jouets de nos enfants, ils sont invisibles mais affectent pourtant notre santé.
Le développement du foetus en péril
«Tout le monde est exposé tout au long de sa vie, explique Ana Soto, de l'université Tufts.
Et parce qu'on ne peut pas prendre en compte cette exposition quotidienne à l'échelle d'une vie pour établir un lien de cause à effet, nous devons donc nous reposer sur les études sur l'animal.» Celles-ci sont inquiétantes.
Ainsi, des doses infimes de bisphénol A administrées à des rongeurs ont entraîné l'apparition d'hyperactivité, d'obésité, de cancers.
Or, 92 % des urines de l'Américain moyen contiennent du bisphénol A et, en cinquante ans, le risque de cancer a été multiplié par trois.
Pour Linda Birnbaum, directrice du NIEHS, les plus menacés sont l'embryon et le nouveau-né : « Nous pensons que l'origine de presque toutes les maladies d'aujourd'hui se situent au moment du développement.»
Il se trouve que ces produits chimiques sont de puissants perturbateurs endocriniens, c'est-à-dire des molécules qui agissent sur l'équilibre hormonal.
Ainsi, Niels Skakkebaek, scientifique à Copenhague, a constaté que les phtalates présents dans le plastique perturbent le processus d'intervention de la testostérone dans le foetus.
Une étude sur des femmes enceintes a montré que les petits garçons naissaient ensuite avec des anomalies de l'appareil génital.
Depuis 1943, les cancers des testicules ont augmenté de 400 %, et la fertilité chez les hommes a diminué de moitié ; les cancers du sein et de la tyroïde sont aussi en augmentation.

L'urgence d'une politique régulatrice
 
Autre perturbateur : le PBDE, que l'on retrouve dans tous les objets inflammables, et dont on suspecte les effets neurotoxiques sur le cerveau humain. Pour Philippe Grandjean, chercheur au Danemark et aux Etats-Unis, ils pourraient être responsables de la dyslexie et des troubles de la mémoire chez les enfants.
Mais en obtenir les preuves exigera des années de recherches supplémentaires. « La science n'est jamais sûre à 100 %, rappelle Linda Birnbaum.
On doit toujours prendre des décisions en dépit des incertitudes, et il est important de ne pas exiger 100 % de certitudes pour avancer.» Selon Andreas Kortenkamp, toxicologue à Londres, la prise en compte des « mixtures » de produits chimiques fait grimper les estimations de risques, car l'addition de plusieurs effets neutres peut provoquer un effet nocif.
Comment, alors, se prémunir.
«Il est impossible que les choix individuels protègent des expositions aux produits chimiques. C'est pourquoi nous avons tant besoin d'une politique régulatrice concertée pour nous protéger. Nous ne pourrons pas nous en passer.»