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Plats préparés : que cachent-ils ?

A une époque où chaque minute compte, les plats prêts à l'emploi connaissent un succès grandissant : sept Français sur dix en consomment régulièrement.
Mais cette forme d'alimentation est-elle sans conséquence sur la santé ?
Ces préparations sont souvent trop salées, trop grasses ou trop sucrées.
La consommation régulière de ces plats express augmente donc les risques de certaines maladies, comme l'obésité ou l'hypertension.
Une autre inquiétude pèse sur les nombreux additifs qui entrent dans leur composition.
La solution passe-t-elle par le retour à une cuisine naturelle plus proche des fourneaux ?

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Soupes en briques, salades composées en barquettes, boîtes cartonnées de pâtes en sauce, cassoulet en conserve métallique, pâtisseries industrielles?
De l'entrée au dessert, les Français plébiscitent les plats préparés issus de l'industrie agroalimentaire. Nous sommes sept sur dix à en consommer régulièrement.
Un énorme marché représentant un volume de vente de 22 kg par seconde pour un chiffre d'affaires annuel de 3 milliards d'euros.
Mystères de ces plats préparés, au-delà des photos alléchantes des emballages et des étiquettes pas toujours très claires.
Un documentaire inquiétant pour notre santé et instructif pour les consommateurs. Qu'y apprend-t-on?
Une forêt d'additifs qui inquiètent
Les plats préparés contiennent presque tous des additifs favorisant une meilleure conservation ou influant le goût, l'odeur, la texture ou la couleur. Ils sont repérables sur les étiquettes à leur référence contenant un « E » (pour Europe) et trois chiffres, telle que E211 pour le Benzoate de sodium. Individuellement, ces additifs ne sont pas considérés comme dangereux mais il n'existe quasiment aucune étude sur leurs effets conjoints, sachant qu'on pourrait en absorber une vingtaine par repas.
Des chercheurs ont mis en évidence une augmentation du risque d'hyperactivité chez les enfants consommant le E211 avec ou sans les colorants E102, 104, 110, 122, 124 et 129.
Alors que le Dr Laurent Chevalier, nutritionniste, recommande de bouder tout produit contenant plus de trois additifs, quelques rares industriels décident d'en limiter voire d'en abandonner l'utilisation, ce qui implique des modifications de leurs process sans faire bondir les coûts de production.
Des plats enrichis en sel, sucre et sel
Aucune législation n'encadre la teneur des plats préparés en sel, sucre et graisse, qui sont pourtant des facteurs déterminants dans l'augmentation du nombre de cas d'obésité, de cancers, de diabètes, d'hypertensions et d'accidents cardiovasculaires. Il existe bien des chartes d'engagements volontaires de progrès nutritionnels signées par quelques industriels mais sans caractère obligatoire.
Il n'est pas rare de constater qu'une portion de soupe ou de plat de résistance contient 30 à 40 % des apports journaliers conseillés en sel ou en matières grasses. Les associations de consommateurs réclament un étiquetage plus clair et immédiatement compréhensible afin de pouvoir comparer plus aisément les produits mais elles disent se heurter à un puissant lobbying des industriels européens.
Quelques fabricants font le pari de réduire les teneurs en sel, en graisse et en sucre, ce qui implique des évolutions parfois importantes dans les méthodes de production.
Pas ou peu de traçabilité
La plupart des plats préparés n'indiquent pas la provenance des ingrédients utilisés pour leur fabrication. Le documentaire se penche ainsi sur le cas du poulet, dont le Brésil, notamment par l'intermédiaire du groupe Doux, serait l'un des principaux fournisseurs de l'industrie française. Les poulets y sont abattus dès l'âge de 30 jours (contre 42 dans le pire des cas en France) et y seraient nourris notamment de facteurs de croissance chimiques tels que la virginiamycine ou la bacitracine de zinc, des antibiotiques interdits en France qui permettraient de réduire les coût de production de 25 à 50 %.
Doux affirme oeuvrer en conformité avec la législation européenne en fournissant au marché communautaire des poulets élevés sans ces antibiotiques et contrôlés par les autorités brésiliennes et ses clients mais on apprend que la présence de ces produits serait indétectable.
Un rapport qualité prix en berne
Les plats préparés coûtent cher. C'est en tout cas la conclusion logique à laquelle parviennent des militants d'une association auvergnate au terme de leur expérience comparative de pâtes à la bolognaise en box (2,50 € par portion) et faites maison (1,20 €). Un rapport qui ne devrait pourtant pas suffire à dissuader les adeptes d'une nourriture rapide et pratique.
Si le documentaire d'Isabelle Doumenc suscite de réelles questions sur la qualité de notre alimentation quotidienne, il ne se veut pas alarmiste, s'efforçant de montrer les efforts de certains industriels, efforts que présente d'ailleurs la diététicienne Cécile Rauzy, chef de projet Qualité Nutrition de l'ANIA (Association Nationale des Industries Alimentaires) sur Oh my Food! en avril.
Ces investigations font surtout ressortir le rôle déterminant des « consommacteurs » qui, par leurs choix et leur degré d'exigence, ont réellement le pouvoir de décider du contenu de leurs assiettes.