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Noirs dans les camps nazis

Un documentaire sur un sujet méconnu : la déportation et l’ extermination des Africains et Antillais.

On ignore le nombre de celles et ceux qui furent déportés et qui moururent dans les camps de Neuengamme, de Ravensbrück, de Dora ou de Dachau, noirs de peau, originaires du Sénégal, de Côte d’Ivoire, du Congo, du Cameroun, voire de Guinée équatoriale, leurs papiers d’identité indiquaient une nationalité qui n’était pas leur – France, Belgique, Espagne, parfois Allemagne -, celle de la puissance coloniale d’alors et non de leur pays.
Impossible de tenir la macabre comptabilité des Noirs internés et morts dans les camps du Reich.

John William, interprète de La Chanson de Lara et de nombreux Negro spirituals, fit partie de ces déportés, pour faits de résistance ou parce qu’ils contrevenaient aux lois nazies.

Comme le Sénégalais Dominique Mendy ou l’Allemand Théodore Michaël, noir de peau mais habitant de Berlin depuis que sa famille, originaire d’une ancienne colonie allemande, le Tanganyika, s’y fut installée.
Il rappelle que dès la promulgation des lois de Nuremberg (dont des décrets furent élaborés par un certain Glotke, qui fut, après guerre, Secrétaire d’Etat du chancelier Konrad Adenauer), juifs, tziganes et « nègres » furent les victimes désignées de la déportation et de l’extermination.

Pour les nazis, il portaient atteinte « à la protection du sang et de l’honneur allemands ». L’existence des « bâtards de Rhénanie », fruits des amours de femmes allemandes et des soldats d’Afrique occidentale française cantonnés outre-rhin après la première guerre mondiale, constituait une humiliation de plus pour le Reich.

Le documentaire de Serge Bilé, au delà des explications historiques fait parler des survivants égrenant anecdotes ou drames.
Comme ces soldats SS, peu accoutumés à voir des personnes à la face noire, qui touchent la peau sombre des prisonniers avant de s’essuyer comme si celle-ci était sale ; comme cet Antillais qui se joua des SS en se faisant passer pour un médecin américain afin d’être envoyé dans un camp de prisonnier de guerre ; comme ce gamin, guinéen, que les officiers SS s’amusèrent à habiller en « groom » avant de le tuer…

Dans les camps, la différence de couleur de peau disparaissait , la solidarité entre enfants d’une même « patrie », fut-elle colonialiste devenant le seul viatique.
Le Belge Jean Volckaerts explique ainsi qu’il dut la vie à John Vosté, né au Congo belge.
Des peuples se découvrent et des enfants de métropoles et des colonies apprennent la fraternité du malheur.
« Après- guerre, j’ai visité Gorée et sa maison des esclaves et je me suis sentie très proche de ces enchaînés, explique Marie-Josée Chombart de Lauwe. Nous aussi avions été de la main d’œuvre humaine, nous aussi avions été des esclaves ».