Site de Rikiai

Joyeux empêcheur de détourner en rond

 

SITES  A  VISITER

 

Compteur de visites


View My Stats

Pour créer un lien vers ce site, copier le code HTML suivant :

<a href="http://rikiai.jimdo.com/">Site de RIKIAI</a>

La sale guerre de Mussolini :

1943 : massacre de Domenikon en Grèce

Le Massacre de Domenikon désigne la destruction du village de Domenikon, dans la région de Thessalie en Grèce, effectuée par l'armée italienne dans la nuit du 16 au 17 février 1943, ainsi que le massacre de sa population masculine de quatorze à quatre-vingts ans : soit 150 victimes.

Le matin du 16 février 1943, des résistants, disposés en deux groupes sur deux collines environnantes de la route, attaquent un convoi militaire italien à 1 km de Domenikon, et tuent neuf soldats italiens.

Quelques heures après, le général Benelli est informé de l'attaque et ordonne donc la destruction de Domenikon en représailles.
L'aviation bombarde alors le village, puis dans la soirée, un régiment de l'armée (constitué de jeunes de dix-huit à vingt ans) arrive au village et l'encerclant.
Puis ils rassemblent toute la population sur la place centrale.
Les soldats placent des charges incendiaires dans toutes les maisons, granges et écuries du village et les font exploser, réduisant le village en cendres.

La population du village est ensuite amenée sur le lieu où s'est déroulée l'embuscade.
Les soldats séparent les enfants de moins de quatorze ans, les femmes et les vieillards de plus de quatre-vingts ans du reste des hommes du village.
Chaque catégorie est mise d'un côté de la route.
Puis, sous prétexte d'emmener les hommes à Larissa afin des les interroger, les militaires italiens emmènent les 150 hommes qui seront en fait tous abattus par les soldats avant de les placer dans des fosses communes.

Dans la nuit et le lendemain, les italiens tuent dans les rues et les champs environnants de Domenikon, des bergers et des paysans qui s'étaient cachés.
Le bilan du massacre est de 150 morts.

Le massacre de Domenikon est le premier massacre de civils en Grèce.
Il a donc servi de « modèle » pour les autres massacres de civils qui ont rapidement suivi durant le reste de l'occupation italienne dans ce pays, jusqu'au retrait de l'armée italienne durant l'été 1943.
Le massacre est surnommé par les italiens « le petit Marzabotto ».
Le second massacre de civils a lieu trente jours plus tard dans le village de Tsaritsani où soixante personnes sont abattues, suivi de massacres dans d'autres secteurs de la Thessalie et en Grèce interne, comme à Domokos, Pharsale ou encore Oxine3.
On dénombre en tout plusieurs milliers de civils massacrés dans toute la Grèce et près de 400 villages détruits partiellement ou totalement.

Un officier italien qui a protesté contre ce massacre fut poursuivi par l'armée, puis envoyé dans un camp d'internement.
L'ambassade allemande de Macédoine proteste elle-même contre ce génocide.

Les 1500 criminels de guerre italiens - dont les coupables du massacre - n'ont jamais été jugés, ceci dans l'intention que l'Italie puisse conserver après la Seconde Guerre mondiale, une bonne position internationale ; il n'y a donc pas eu de « Nuremberg italien ».
L'Italie n'a jamais demandé de procès pour crime de guerre à l'encontre des criminels nazis - un tel procès aurait permis à la Grèce et à la Yougoslavie d'obtenir un jugement en bonne et due forme à l'encontre des criminels italiens.
La plupart des responsables du massacre ont en fait été tués lors de l'occupation allemande de la Grèce en 1943 et dans l'ensemble, la majorité des criminels de guerre italiens qui on survécu ont continué à travailler pour le gouvernement italien.
Le secret des crimes de guerre italiens a été encouragé par le Royaume-Uni et les États-Unis.