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Dimitri Casali : l'histoire de France revisitée

Il y a un an, Dimitri Casali, ancien professeur d'histoire, aujourd'hui éditeur, publiait Altermanuel d'histoire de France, mettant en valeur les périodes ou les grands personnages - de Clovis à Napoléon en passant par Louis XIV - qui ont disparu des programmes du collège. En cette rentrée 2012, il poursuit sa réflexion avec l'essai intitulé L'histoire de France interdite.

Un livre qui, selon son auteur, ";vise à réconcilier les Français avec leur histoire, c'est-à-dire qu'il faut cesser cette vision uniquement culpabilisante de l'histoire pour voir toute l'histoire dans toute sa complexité.
Par exemple, Napoléon, en 1802, a effectivement rétabli l'esclavage, mais la première leçon de l'historien est de toujours replacer l'événement dans le contexte de l'époque.
Et que nous dit le contexte de l'époque ?
En 1802, la planète entière pratiquait l'esclavage, la France révolutionnaire a été le premier pays au monde à abolir l'esclavage, en 1794, et Napoléon, malheureusement - effectivement, c'est une erreur de sa part -, sous la pression des armateurs bordelais et nantais, a rétabli l'esclavage.
Alors que nous avons les minutes du Conseil d'Etat : le seul qui était réellement contre, c'était lui".

"Napoléon a cédé au lobby des armateurs.
Or, il ne faut jamais céder aux lobbys, parce que c'est des erreurs historiques monumentales, et la loi Taubira, par exemple, est une erreur historique.
Je ne suis pas le seul à le dire, M. Robert Badinter dit notamment que 'les lois mémorielles sont des lois compassionnelles qui n'ont pas leur place dans l'arsenal juridique français'."

Donc, souligne notre invité, "les premiers dangers de l'histoire sont les groupes de pression. Mais, le deuxième, c'est l'Education nationale elle-même.
Dans une tentative presque suicidaire, elle vient de supprimer toute chronologie de nos programmes.
C'est-à-dire qu'aujourd'hui, en classe de 3e, on traite du 11 septembre 2001 avant de passer au Front populaire de Léon Blum.
Donc, cela crée une confusion pour le jeune élève, qui n'a plus aucun sens de la profondeur historique.
Les effets pédagogiques sont désastreux, parce que je me place beaucoup sur le plan pédagogique, et je m'adresse, pour le collège, à des enfants de 10, 11, 12, 13 ans qui n'ont somme toute très peu de connaissances et encore moins de sens de la chronologie.
Or, la chronologie, c'est la grammaire de l'histoire. Alors, comment voulez-vous apprendre l'histoire sans grammaire ?"

Autre élément à être effacé de notre histoire : le mot chrétien.

Pourquoi ?

C'est quelque part, comme l'explique l'historien dans son livre, "pour ne pas heurter les nouveaux arrivants" et pour "mieux vivre ensemble".

 

Mais "la culture française est la base même du vivre ensemble.

C'est cette connaissance des modes de compréhension, des repères, des coutumes de notre société qui permettent une meilleure intégration pour les immigrés.

Je dirai que l'histoire est une garantie d'intégration, et les grands personnages dont je parle à la fin, tels que Romain Gary, Félix Eboué, Gaston Monnerville... tous ces grands immigrés - j'y tiens beaucoup - qui ont fait la France, ils ont aimé la France à partir de l'histoire".