Déchets - Le cauchemar du Nucléaire
La Russie accueille sur son sol 13% de nos déchets nucléaires.
C'est notamment ce que nous apprend « Déchets, le cauchemar du nucléaire », documentaire d'Eric Guéret et Laure Noualhat.
On y découvre des villes secrètes de 30 000 habitants comme Tomsk, en Sibérie, où dorment, impunément, des tonnes d'uranium enrichi, tandis qu'à l'hôpital d'à coté,
la directrice reconnait un taux de cancer anormalement élevé.
Ou des responsables de la com » de l'usine Areva de la Hague incapables d'affirmer face caméra qu'il y a « zéro contamination ».
Sans parler des responsables d'EDF qui annulent l'interview quand ils comprennent la teneur des questions.
Talon d'Achille de l'industrie nucléaire en France, la question des déchets n'a jamais été explorée par une enquête de cette envergure (huit mois sur trois
continents).
En se faisant accompagner par les militants de Greenpeace -qui accumulent des données depuis trente ans- et les experts de la Commission de Recherche et
d'Information Indépendantes sur la Radioactivité (Criirad), les auteurs ont eu accès à des images impressionnantes, comme ces futs gisant dans les fonds marins qui ouvrent le film.
extrait :
On est dans les champs.
Au loin, on distingue les bâtiments de l'usine nucléaire de La Hague, dans le Cotentin.
Les personnages discutent des mesures de radioactivité effectuées aux alentours.
Le responsable des mesures d'Areva parle : "On est dans le bruit de fond de la radioactivité."
La journaliste : "Si on ne parle pas de contamination, on parle de quoi? "
Le responsable cherche ses mots, finit par répondre : "Moi, je parle d'absence d'impact, enfin, il y a, euh, bon, enfin, on va la refaire, là, parce que
je…"
Oui, si on ne parle pas de radioactivité, de danger et de santé à propos des déchets nucléaires, on parle de quoi ?
D'une fiction.